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  • Prix François Bourdon – Bruno PRATI :“La fonte ardennaise et ses marchés. Histoire d’une PME familiale dans un secteur en déclin (1926-1999)”, thèse de doctorat en histoire, Université de Franche-Comté.

L’histoire de La Fonte Ardennaise est celle de la transformation d’une petite fonderie artisanale fondée dans les années 1920 en une entreprise d’envergure européenne au début du XXIe siècle ; elle met en perspective la trajectoire de deux générations d’entrepreneurs et aide à expliquer les singularités de la croissance, du financement et du contrôle d’une PME familiale dans un secteur industriel mal connu. Afin de mieux comprendre ce qui peut être considéré comme une success story, l’effort d’adaptation de la fonderie à son environnement est mis en relation avec les mouvements du marché et le comportement de la branche. Une approche commerciale originale différencie l’entreprise de la concurrence et permet une logique de croissance interne et externe, ce qui en creux, propose des hypothèses explicatives à l’échec du modèle industriel ardennais. Cependant, la cristallisation de l’organisation sur un leader charismatique pose le problème de la transmission à la troisième génération.

  • Prix Jeune chercheur – Christophe MILAZZO:“Le poids de l’héritage. Les relations entre Schneider et l’Allemagne depuis 1945”, mémoire de Master 1 d’histoire, Université Pierre Mendès-France de Grenoble.

Les relations entre Schneider et l’Allemagne à partir de 1945 s’inscrivent dans une longue tradition. Dès la fin du XIXème siècle, Schneider a rattrapé son retard technologique sur son principal rival allemand, Krupp. Les deux « marchands de canon » incarnent les fers de lance de la défense de leur pays. Cependant, en dehors de cette rivalité, Schneider maintient des liens avec l’Allemagne. La seconde guerre mondiale et l’impact qu’elle a notamment sur les usines du Creusot se combine avec l’ancienne rivalité pour forger une intense hostilité vis à vis de l’Allemagne. Cette inimitié constitue alors l’héritage de l’entreprise, présent derrière toutes les décisions concernant l’Allemagne. Il se heurte au processus de construction européenne et de rapprochement franco-allemand. Cet exemple tranche avec l’image d’Épinal d’une immédiate amitié franco-allemande. Schneider est tiraillée entre le poids de son passé et les enjeux d’avenir européens.