Tout commence en 1763 quand J.-B.-Augustin de Salignac-Fénelon cède à Vivant Jobert l’étang de
Mesvrin à charge pour ce dernier de construire une forge. Mais l’industrie métallurgique est difficile
techniquement et économiquement ; Mesvrin et Bouvier seront des établissements qui ne sortiront
pas de crises successives jusqu’à l’arrivée des frères Schneider qui, comprenant très vite la situation,
transfèrent toutes les activités au Creusot en 1841.
Toutefois, comme le lecteur le découvrira, le haut fourneau de Bouvier mérite de rester en mémoire
car il a été le siège des premiers essais de fabrication de fonte au coke quelques années avant la
Fonderie royale du Creusot.
Ce récit de soixante-dix ans d’activités métallurgiques à Mesvrin et Bouvier a un rapport tout à fait
direct avec l’histoire du Creusot.

En 2001, Robert Boulisset a réalisé un ouvrage sur les forges de Mesvrin, avec la participation de
Georges Bondoux. Cet ouvrage est épuisé. Depuis ces dix-huit années, de nouveaux documents
d’archives sont devenus disponibles, ils concernent Saint-Sernin-du-Bois et la forge de Mesvrin,
Saint-Firmin avec le fourneau et la forge de Bouvier, mais aussi la généalogie, permettant de
mieux connaître les personnes qui ont participé à cette époque industrielle.
En 2019, Alain Dessertenne, avec le concours de Michel Prêtet, a relevé le défi de rédiger une
nouvelle édition de cet ouvrage en complétant celle de ses prédécesseurs, notamment sur le site
de Bouvier, son haut fourneau et sa forge construits par l’abbé de Salignac-Fénelon, figure
historique de Saint-Sernin-du-Bois. Les archives de l’Académie sont très présentes dans ces
travaux.